En 2024, plusieurs dispositifs financiers sont disponibles pour aider les ménages à installer des pompes à chaleur (PAC) air/air et air/eau. Voici un récapitulatif des aides et des conditions pour en bénéficier :
MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ est la principale aide de l’État pour la rénovation énergétique. Elle est accessible aux propriétaires occupants et bailleurs aux revenus très modestes, modestes et intermédiaires. Les PAC air/eau sont éligibles, mais les PAC air/air ne le sont que dans le cadre du Parcours accompagné, qui nécessite des travaux de rénovation d’ampleur incluant plusieurs catégories de travaux comme l’isolation thermique.
- Montant : Varie en fonction des revenus et du type de travaux, jusqu’à 11 000 € pour les PAC géothermiques aérothermies
- Conditions : Recours obligatoire à un professionnel RGE, réalisation d’un audit énergétique, et gain énergétique d’au moins 2 niveaux sur le DPE.
- Demande : Via le site de France Rénov’ ou auprès de l’Anah.
Coup de pouce chauffage
Le Coup de pouce chauffage finance le remplacement d’une chaudière au fioul, gaz ou charbon par une PAC air/eau, eau/eau, sol/eau ou hybride.
- Montant : Minimum 4 000 €, cumulable avec MaPrimeRénov’.
- Conditions : Disponible pour tous les ménages, sans conditions de ressources.
- Demande : Par un opérateur CEE agréé.
Certificats d’économie d’énergie (CEE)
Les Certificats d’économie d’énergie (CEE) permettent de financer des équipements de chauffage comme les PAC air/eau et, sous certaines conditions, les PAC air/air.
- Montant : Montant minimal de 2 500 €, sans conditions de ressources.
- Conditions : COP ≥ 3,9 pour les PAC air/air.
- Demande : Via un opérateur CEE agréé.
Eco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
L’éco-PTZ est un prêt sans intérêts pour financer les travaux d’amélioration énergétique, y compris l’installation de PAC.
- Montant : Jusqu’à 50 000 € pour un bouquet de travaux.
- Conditions : Logement de plus de 2 ans, recours à un artisan RGE.
- Demande : Via les banques partenaires de l’État.
TVA réduite à 5,5%
Les travaux de rénovation énergétique, y compris l’installation de PAC, bénéficient d’une TVA réduite à 5,5%.
Conditions : Travaux réalisés par un professionnel, matériel et main d’œuvre inclus.
Analyse économique avant et après travaux
Pour une maison des années 80 de 100 m² (250 m³) avec une déperdition de 8 kW, voici une comparaison des dépenses annuelles avant et après installation d’une PAC, en fonction de la source d’énergie initiale (fioul, électrique, gaz) :
Coût des factures énergétiques avant travaux
- Fioul : Consommation annuelle moyenne de 2400 litres à 1,30 €/litre = 3 120 €
- Électrique : Consommation annuelle moyenne de 24 000 kWh à 0,15 €/kWh = 3 600 €
- Gaz : Consommation annuelle moyenne de 30 000 kWh à 0,08 €/kWh = 2 400 €
Coût des factures après travaux en passant avec un Pompe à Chaleur d’un COP de 3,5
- Fioul : 8 000 kWh de chauffage équivalent -> 2 285 kWh à 0,15 €/kWh = 343 €
- Électrique : 24 000 kWh -> 6 857 kWh à 0,15 €/kWh = 1 028 €
- Gaz : 30 000 kWh -> 8 571 kWh à 0,15 €/kWh = 1 286 €
Graphique comparatif des dépenses
Voici le graphique comparant les dépenses annuelles avant et après l’installation d’une pompe à chaleur (PAC) pour une maison de 100 m² des années 80, selon la source d’énergie initiale :
Conclusion
Les résultats montrent des économies significatives sur les dépenses énergétiques après l’installation d’une PAC, justifiant ainsi l’investissement initial et l’utilisation des aides disponibles pour réduire les coûts totaux. Pour maximiser ces économies, il est recommandé de recourir aux aides financières telles que MaPrimeRénov’, le Coup de pouce chauffage, les certificats d’économie d’énergie, et l’éco-prêt à taux zéro.
Pour plus d’informations sur les aides disponibles et les démarches à suivre, vous pouvez consulter les sites de France Rénov’ et Service Public.
Sources : economie.gouv.fr, service-public.fr, hellowatt.fr, habitatpresto.com.